Qu’il est loin le temps où nous jouions aux flics et aux voleurs dans la cour de récréation, où l’on entrait dans la peau d’un policier de choc ou du plus grand gangster de tous les temps… La nostalgie est d’ailleurs immédiate en repensant à la fantasque ascension d’Al Pacino dans Scarface ou au duel psychologique Niro-Pacino (encore lui) dans l’indémodable Heat. Retombez donc en enfance avec Battlefield : Hardline*, petit bijou lubrique signé Visceral Games et Electronic Arts. Ce dernier opus va vous donner des sueurs chaudes. Oubliez le terrain de la guerre, le game déroule le tapis rouge aux affrontements épiques entre gardiens de la paix et malfrats en tout genre.
*PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 3, Xbox 360, PC
Un solo digne d’une série télé
Electronic Arts a confié le développement à Visceral Games afin de créer une campagne et un multijoueurs beaucoup plus dynamiques. On se retrouve dans la peau de Nick Mendoza, agent des Stups de la police de Miami, accompagné de Khai, sa coéquipière, dans une ville où les barons de la drogue et les as de la magouille font ce qu’ils savent faire de mieux, foutre le bordel. L’immersion est rapide, dans un mano a mano des plus séduisants avec des rebondissements en pagaille. Chaque début et fin d’épisode est accompagné de son « previously » et « prochainement dans Hardline » comme toute bonne série policière qui se respecte. La patte graphique de cet opus est cependant moins bonne que ce que le joueur est en droit d’attendre d’un Battlefield, mais l’ensemble reste de bon acabit.
STOP ! D.E.A !
Question gameplay, on retrouve ce qui fait la beauté d’un Battlefield : un arsenal complet modifiable à souhait, accompagné de gadgets, sans oublier les véhicules. Il est bien entendu toujours possible de se la jouer bourrin en fonçant dans le tas et tuer tout le monde. Désormais (innovation notable), vous pourrez également opter pour la subtilité en arrêtant les ennemis en montrant simplement votre plaque ou en usant du pistolet-tazer, concis, précis et sans fioriture ! A vous de choisir ! Autre alternative intéressante pour les limiers du dimanche : récupérer des indices lors de chaque épisode grâce au scanner afin de faire avancer les enquêtes de Nick Mendoza de manière plus orthodoxe. Le défaut notable reste l’IA décidément peu maligne, à l’image de cet ennemi restant bouche bée pendant que vous coffrez ses chers camarades, le syndrome de Stockholm sûrement….
Multijoueurs : un Battlefield à la Counter-Strike.
Enfilez vos cagoules et vos gilets pare-balles pour vous lancer dans le mode multijoueurs et abandonner toute forme de sociabilité ! Le jeu a troqué les duels sur des cartes immenses pour des maps plus « intimes » et un gameplay plus incisif nous rappelant au bon souvenir de Counter-Strike. Plusieurs modes de jeu sont proposés : death Match entre deux équipes de 16 joueurs, extraction d’otages ou scènes de braquages bandantes.
L’ordonnance du Doctor Lazlo
Fan de la première heure de la franchise Battlefield, j’ai été bluffé par la campagne scénarisée de Visceral Games et ses airs de série télé. Il est impossible de lâcher la manette à chaque fin d’épisode car l’adrénaline est omniprésente. Cependant, je n’ai guère été emballé par ce gameplay « plus dynamique ». L’idée de la guerre rurale opposant flics et gangsters apporte un plus indéniable. La réduction des maps permet, quant à elle, d’expérimenter de nouveaux modes de jeu globalement de bonne facture. La série tente ainsi une approche audacieuse qui devrait en séduire plus d’un. Pour la petite histoire, le jeu a été développé en partie pour financer le très attendu Star Wars : Battlefront, produit par DICE (les développeurs de Battlefield 4).
Gameplay : ****
Un Battlefield couillu
Graphismes : ***
Un peu décevants comparés à la claque visuelle de Battlefield 4
Bande-son : ***
Quelques morceaux sympas dans les voitures en multijoueurs mais on attend mieux
Durée de vie : ****
Un bon solo et un multijoueurs toujours aussi indémodable.
*La notation varie de 1 à 5 étoiles
Doctor Lazlo
Crédit de une : gaming.gentside.com